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La sobriété

Climats

La sobriété

Un mode de vie éco-responsable

Au vu du constat désolant de l’épuisement des ressources de la planète, le modèle de la sobriété commence à faire parler de lui. Il déplore le système consumériste actuel et prône un mode de vie simple, qui minimise les consommations d’énergie. 

« Le réchauffement climatique et la destruction accélérée de la biodiversité nous obligent à revoir toute notre organisation politique, économique et sociale » estime Dominique Bourg, philosophe spécialisé dans les questions environnementales. La réponse à l’inévitable diminution des ressources réside, pour certains, dans la sobriété. Ce terme signifie, dans ce contexte, le refus de la surconsommation et des prélèvements de ressources et d’énergies considérables qu’elle implique. Notre système actuel qui consiste à extraire, produire, consommer et jeter n’est pas soutenable.

Le rythme auquel l’humanité prélève les ressources planétaires aurait déjà dépassé la capacité de renouvellement de la biosphère. Un constat d’autant plus inquiétant au regard du rapport de l’Institut national d’études démographiques qui prévoit, d’ici 2050, une augmentation de la population mondiale de 3 milliards. 

 

Le concept de sobriété repose sur le rejet du superflu, l’adoption d’un mode de vie fondé sur la simplicité et la seule recherche des besoins primordiaux : nutrition, logement et santé. Réduire sa consommation de biens matériels neufs, limiter ses voyages, -notamment en avion- ou encore diminuer ses consommations d’électricité font partie des solutions envisagées. La sobriété permettrait également de limiter les conséquences négatives de notre mode de consommation et de production (pollutions, bruit, problèmes de santé, etc.) et participerait, de cette manière, à l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être des populations.

Ce mouvement fait une apparition timide dans les politiques publiques. Il est par exemple inscrit dans la Feuille de route pour l’économie circulaire présentée par le ministère de la Transition écologique et solidaire en avril 2018, ainsi que dans le Paquet énergie climat de l’Union européenne. Mais malgré sa logique et son efficacité certaine, l’acceptation d’un tel mode de vie et la sortie du modèle consumériste actuel semble pour le moment totalement utopique… Affaire à suivre. 

 

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